Hiver 1885, une série de cambriolages sème la panique dans la ville de Poitiers. Le ou les auteurs de ces larcins font preuve d’une telle audace que les policiers sont totalement déconcertés. Les habitants n’ont comme solution que de monter la garde la nuit tombée. Malgré cela, les vols se succèdent… C’est dans la nuit du 12 au 13 novembre qu’a lieu la première expédition. Un édredon, des oreillers, une descente de lit et un tapis sont substitués dans une maison sise rue des Trois-Piliers. Le lendemain, le vestiaire du Cercle du commerce, situé place d’Armes, est lui aussi visité pendant la nuit. Neuf pardessus sont dérobés. Puis pendant un mois, ce sont les troncs des églises de la ville qui sont pillés. Ceux de Saint-Porchaire, de Sainte-Radegonde, de Saint-Hilaire sont fracturés et vidés de leur contenu. Parfois, ce sont même les ornements des édifices qui semblent plaire au(x) voleur(s) puisque des nappes et des bougies sont soustraites.Le 13 décembre, c’est au tour du vestiaire du Cercle des officiers, rue des Halles, d’être dévalisé au nez et à la barbe des soldats. Une semaine plus tard, quelqu’un pénètre dans la Brasserie du Rhin, rue du Chaudron d’Or, monte dans les chambres et s’empare notamment d’un billet de 50 francs et d’une montre. Ayant maintenant de quoi s’équiper en meubles et en vêtements, le(s) voleur(s) s’attaque(nt) aux chaussures. Le soir de Noël, trois échoppes de cordonniers situées dans le quartier des Feuillants sont cambriolées. Outils, chaussures et cuir disparaissent. Plus tard dans la nuit, la recette de plusieurs jours de travail d’un cafetier, soit 296 francs, s’évanouit également…
Sources : Archives départementales de la Vienne, 2 U 1726
Illustration : Un cambriolage célèbre dans le supplément illustré du Petit Journal (coll. privée)



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