mardi 8 avril 2008

Le double meurtre de La Tiffaille

Le 23 juin 1937, Gabriel Rousseau, connu dans « le milieu poitevin » sous les noms du « Tatoué » et de « La Lame » (à cause d’un tatouage sur la main droite et d’un couteau à cran d’arrêt qu’il porte toujours sur lui), retrouve son ami Marcel Camus sur la place d’Armes de Poitiers. Depuis le début de l’année, les deux hommes « bricolent », comme ils disent. Ils n’ont pas de position fixe et travaillent çà et là au gré des propositions. Leur situation devient difficile et les emplois de moins en moins réguliers. Les deux hommes n’ont rien mangé de la journée et dépensent leurs derniers deniers dans un bistrot de la ville. Au cours de la discussion, Marcel Camus fait la proposition suivante : « Si tu veux je connais un village des environs où nous trouverons de l’embauche ». Rousseau comprend immédiatement, au ton employé par son interlocuteur, qu’il s’agit de « faire un coup ». « Je connais près de La Chapelle-Montreuil, une maison isolée dans laquelle vit un couple de vieux cultivateurs aisés. Il est facile de pénétrer chez eux sans être vu du dehors, ni aperçu par les occupants », explique Camus. C’est en travaillant au goudronnage des routes dans ce coin du département qu’il a découvert la coquette demeure. L’affaire est entendue...

L'avocat Gaston Hulin



Gabriel Rousseau

Extrait : "[...]Alors que l’idée de classer l’affaire traverse l’esprit du juge d’instruction, un évènement inattendu relance l’enquête. Près de deux mois après les faits, le 14 août, Fernande Noiraud, femme Tarlier, bonne dans un café de Poitiers, est arrêtée pour vol (c’est la même femme qui a témoigné contre Augustine Gaildreau en 1935). Au cours de son interrogatoire, elle négocie une diminution de sa peine contre des révélations importantes sur le double assassinat de La Tiffaille. Elle déclare aux policiers qu’un ami à elle, nommé Marcel Camus, lui a avoué être l’auteur du coup [...]".

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