mardi 8 avril 2008

Petits meurtres en famille

Le 19 janvier 1864, une odeur infecte alourdit l’air de la ville-haute de Chauvigny. Cette puanteur suffocante provient d’une masse informe déposée sur les tuiles de la maison des époux Arnault. Des voisins frappent à leur porte mais personne ne répond. Poussés par la curiosité, ils apposent une échelle sur la demeure et ôtent eux-mêmes le mystérieux colis à l’aide d’une perche. En tombant sur le sol, une substance visqueuse et sanguinolente s’en échappe : « C’est du placenta ! », hurlent-ils. Une terrible affaire d'infanticides vient d'être mise à jour...

Extrait : "[...] Une enquête est ouverte. Mandé par les autorités qui soupçonnent un crime d’infanticide, M. Gaudin, médecin à Chauvigny, fait les premières constatations. Il examine Augustine et remarque qu’elle présente tous les stigmates d’un accouchement récent. Il s’intéresse ensuite au cadavre du nouveau-né. L’homme de l’art certifie qu’il est né viable et qu’il a respiré. Sa tête, qui n’est plus qu’une bouillie immonde, porte de nombreuses traces de violence qui ont dû provoquer sa mort [...]".

Sources : Archives départementales de la Vienne, 2 U 1662.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

un crime atroce y a vraiment des dingue!!

jpense pas que c etai une solution

Vincent a dit…

Effectivement c'est une histoire qui fait froid dans le dos. Il faut cependant la remettre dans le contexte de l'époque où les infanticides étaient assez réguliers et leurs auteurs pas toujours retrouvés par les autorités. Tout ça, sans pour autant excuser ce geste...