
Extrait : "[...] Les gardiens ne sont pas au bout de leur surprise. Le corps de l’accusé est recouvert de tatouages. Sur son bras droit sont dessinés deux bustes de femme, l’une d’entre-elles tenant dans ses mains une branche de laurier et une paire de cisaille, en lien probablement avec sa profession de jardinier ; un ange avec en dessous les initiales « E. M. », un trophée d’outils de jardinage entouré de deux branches de laurier et des noms de « Rose » et de « Laure ». Sur son poignet droit, se trouvent un buste de femme et les initiales « R. L. ». Sur le bras gauche, apparaissent un homme et une femme entrelacés ; au dessus du coude, une Chinoise et sur l’avant-bras, un jardinier tenant un arrosoir dans sa main, deux cœurs enflammés avec en dessous les initiales « B. E. », un pot rempli de fleurs et une autre femme tenant dans sa main une fleur avec les inscriptions « E. M. 1854 ». Sur sa poitrine, sont gravés une croix de l’ordre de Saint-Louis, une étoile et un poignard. Au dessus du sein droit, trônent un navire à voile, des personnages représentant un Indien et un Kabyle armé d’un yatagan, probablement en souvenir de son passage dans l’armée. Sur son bas-ventre descend un serpent. Enfin, sur sa jambe droite, les surveillants notent le dessin d’une femme relevant ses jupes dans une position indécente et sur l’autre jambe, celui d’une femme nue qui pose son pied sur un tabouret [...]".
Sources : Archives départementales de la Vienne, 2 U 1671
Illustration : Le carnet d'ouvrier de l'accusé (ADV, 2 U 1671)
Sources : Archives départementales de la Vienne, 2 U 1671
Illustration : Le carnet d'ouvrier de l'accusé (ADV, 2 U 1671)
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